VIVE LA SNCF ! VIVE LA GRÈVE !
VIVE LA GRÈVE PARTAGÉE !
Depuis le temps que je les soutiens les grévistes. De la SNCF ou d'ailleurs. D'ailleurs. Les retards, rien à faire. Quand il s'agit d'un combat pour des droits, quels qu'ils soient, je m'incline, je dis merci.
Sommes-nous plus les otages ponctuels de syndicalistes déterminés, où d'un système qui oppresse quotidiennement bon nombre d'entre nous et qui nous refuse tout droit à la solidarité ? La victime est victime d'un coupable qui n'est pas coupable. Division. Soustraction. Addition.
Ô tâches !
Face à ce constat, et dans l'espoir de réconcilier les victimes avec les victimes, je soumettrai aux victimes que sont les fonctionnaires (gros mot) du transport l'idée de changer de foi. Pourquoi ne pas, juste une voie, s'offrir des alliés de premier choix en proposant aux clients de redevenir usagers d'un transport publique gratuit. De ne pas vérifier les billets, et de le crier avec force. Désordre. Et pour les autres victimes, celles des victimes, de ne pas présenter de ticket, de protester contre le train trop trope. Une grève convoi exceptionnel-le !
Nous sommes de plus en plus à être de moins en moins à pouvoir utiliser le train. Comment se faire à l'idée que ce service publique, financé par nos parents, grands-parents, arrières, ARRIÈRES ! puisse nous être inaccessible aujourd'hui ? Comment se faire à l'idée qu'il est de plus en plus souvent préférable de prendre l'avion ou la voiture pour effectuer un simple trajet ?
L'idée n'est pas (encore) de revendiquer la gratuité des transports en commun, simplement de refuser la logique commerciale, commercialement logique d'une telle entreprise. Privée. De bon sens.
Remercions déjà les rares contrôleurs qui vont dans ce sens en refusant d'appliquer des consignes de répression indignes d'une entreprise encore publique à l'encontre d'usagers encore honnêtes.
Mais ils sont rares.
Trop rares.
Trop tard, avant qu'il ne soit, agir nous devons.
Pendant que nous tâtonnons, la SNCF modèle de jeunes et modèles employés dont la reconnaissance dépend de l'exemplarité façon TGV©. Quelle meilleure stratégie que d'inciter une victime à l'être un peu moins sur le dos d'autres ? Dodo d'idées. TGV©.
Bon, là je vous ai parlé de la SNCF car on m'a dit que je risquais d'être pris en otage à Noël par d'ignobles cossards assoiffés de congés (non) payés, mais j'aurais pu tout autant parler de Pôle Emploi, dont je suis client depuis quelques années, mais il s'agit, las, d'une autre histoire.
En tout cas l'idée d'une grève commune à Noël m'enchanterait. D'une part parce que symboliquement, ce serait un joli cadeau entre victimes. Noël. Et puis aussi parce que je dois effectuer le 22 décembre un trajet Lyon-Saint Nazaire, aux alentours de 13H (pas plus tôt car en bon chômeur, mon désamour pour Matuta, déesse de l'aube, m'amène trop souvent à voir les trains partir sans moi). Question de train de vie, d'état. Bref.
En attendant, personne n'aurait un billet Prem's à me revendre pour le 22 Décembre, vers 15H ?
Bonsoir.
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Texte publié sur Lepost.fr le 7 Décembre 2011
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